Touffus comme des fleurs sauvages
Ils partent en rubans serrйs;
Le soleil qui les dйvisage
Brasse l'ondйe.
Chapeaux de brume, fronts austиres,
Secouez-vous ! ils sont partis
D'un bout а l'autre de la terre
Jeter leur pont, les colibris.
Branches humides, troncs de mousse,
Sйchez vos robes, les voilа;
Le vent les porte, la joie les pousse
De ciel en ciel et au-delа,
Les colibris au fin ramage
Que les chemins glacйs du Nord
Reflиtent sur leur paysage
Dans un espoir de rйconfort.
Et pour celui qui seul s`attarde,
L'aube dissipera l'ennui
En projetant dans sa mansarde
Un arc-en-ciel de colibris.